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La colonisation de l’Ouest

Si lors de leur arrivée dans l’Ouest canadien en 1845, les missionnaires oblats viennent pour évangéliser les indigènes, ils ne peuvent qu’être au courant du processus d’immigration qui est en train de se manifester un peu partout dans le monde. Mgr Norbert Provencher qui accueille les oblats, est dans cette région depuis une vingtaine d’années et a aussi une très bonne idée du potentiel agricole de la vaste étendue des plaines de l’Ouest. On sait aussi que le commerce des fourrures, tel qu’il a évolué avec la grande Compagnie de la Baie d’Hudson, ne peut continuer tel quel et que nos voisins américains et l’attrait de leurs marchés et de leurs commerce commence à avoir un impact énorme sur les affaires des gens ordinaires de la région.

Lorsque le père Alexandre Taché succède Mgr Provencher à l’épiscopat en 1853, suivant le décès de ce dernier, en plus de devenir administrateur des missions du grand Nord-Ouest, il doit s’intéresser encore plus aux politiques. La Compagnie de la Baie d’Hudson, entreprise britannique, sous le scrutin du gouvernement de ce pays, doit effectuer des changements concernant l’administration judiciaire dans les Territoires du Nord-Ouest, et surtout respecter les droits des francophones et leur donner une juste place au conseil de direction de l’Assiniboia. Mais la faille est devenue brèche, et la débandade ne tarde pas à suivre.

Entre temps, Mgr Taché veille sur les paroisses dans la région de la Rivière-Rouge, où les métis sont installés en rang depuis plusieurs générations. Toujours des chasseurs, les Métis deviennent un peu plus prospères, courant les hardes de bison dans ce qui est devenu un commerce lucratif des peaux de bison au marché américain, mais décimées par cette chasse intense et une campagne d’anéantissement par les Américains qui visent à ouvrir leurs plaines aux éleveurs et à l’agriculture, les hardes sont en voie de disparition.

Du Canada Ouest (l’Ontario), en manque d’espace, les colons regardent vers les plaines canadiennes pour l’avenir. C’est une campagne à la quelle ils tiennent, et qui sera un sujet de conséquence à Ottawa tôt à après la confédération du Canada en 1867. Ensuivra les pourparlers pour l’achat des Territoires du Nord-Ouest (Terre de Rupert) de la Compagnie de la Baie d’Hudson par le Canada, le développement d’une route terrestre de l’Ontario à la Rivière-Rouge, et l’arrivée d’arpenteurs géomètres envoyés par les Ministère de l’Intérieur du Canada qui, sans d’égard pour les occupants, découpent à leur guise les terres ancestrales des métis. S’ensuit la crise de 1869-70, où les habitants outragés établissent un gouvernement provisoire pour se protéger de l’envahisseur, ce qui mène à la création de la province « timbre-poste » du Manitoba.

Mais suite à ce transfère, tout ne s’arrange pas pour les métis. Ils sont rapidement emportés par le flot de colons anglophones venant de l’Ontario, qui s’accaparent des terres des métis sans respect pour leurs droits d’occupation ancestrale ou les achètent à petit prix des métis qui sont quittent la colonie pour avoir la paix plus à l’Ouest et éviter la persécution qui se manifeste à la Rivière-Rouge. C’est alors que Mgr Taché, dans l’espoir de trouver des bons colons francophones pour venir renflouer la colonie, commence activement à promouvoir la venue de colons du Québec où il envoie le père Albert Lacombe comme agent promoteur. Les Oblats sont aussi conscient que les Métis ne sont pas des agriculteurs et qu’il serait bon de pouvoir leur enseigner comment faire.

Dans les années qui suivent, les Oblats, particulièrement dans le diocèse de Saint-Albert, ainsi que celui de Saint-Boniface, encourageront leurs compatriotes francophones à venir prendre des terres dans l’Ouest canadien.

Découvrez l’histoire passionnante des communautés métisses et francophones dans les articles qui adressent ces sujets.


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