Nord-Est de l'Alberta
Le Nord-Est de l'Alberta fut un des premiers lieux d'établissement pour les francophones. Les commerçants de la fourrure et les voyageurs avaient traversé la région depuis des années, et certains avaient établi des fermes aux alentours des forts. Par contre, la ruée vers l'établissement du Nord-Est de l'Alberta a commencé quand la colonie de Saint-Paul-des-Métis fermait. C'est alors que la terre fut arpentée pour les homesteads.
- Vers 1908, dans la région au Nord de la rivière Nord-Saskatchewan et à l'Ouest de la frontière de la Saskatchewan des terres commençaient à être disponibles et des colons canadiens-français commençaient à prendre des terres.
- Vers 1907, des colons prennent des terres dans la région du Lac Vincent.
- L'abbé François Bonny, un Franco-Américain, était venu en Alberta pour des raisons de santé et devient le curé à Moose Lake.
Les commencements de la colonisation ne furent pas faciles La politique du Ministère de l'Intérieur en ce qui concerne l'ouverture des territoires était étroitement liée à l'arrivée d'une ligne de chemin de fer, ce qui permettait aux fermiers d'écouler les produits de leurs fermes et d'obtenir des marchandises; dans cette région, il n'y en avait pas.
Malgré ce désavantage initial, des colons francophones prennent des terres, au point que la région, qu'on connaissait comme « Alberta-Nord », était aussi dite être « un petit Québec ».
- Le long de la rivière Nord-Saskatchewan à un passage à gué, pratiquement l'entrée à la grande région, était établi un marchand, Edmond Brosseau. Franco-américain d'origine, il avait épousé la fille d'un traiteur de fourrures métis de Saint-Albert, une L'Hirondelle, et ensemble, ils tenaient un hôtel et un magasin.
- En face sur la rive sud, il y avait d'autres canadiens-français qui avaient nommé l'endroit Duvernay, en honneur d'un patriote de la rébellion de 1838-39.
- Lorsque la colonie de Saint-Paul-des-Métis fut abandonnée, plus d'une centaine de Canadiens-français viennent s'y établir. Des magasins, des bureaux de poste et des écoles furent ouvertes.
Quelquefois, si la région était assez importante, une église fut construite. Malgré leur succès à l'époque, la plupart de ces communautés n'existent plus. Dans « l'Alberta-Nord » il y avait Lafond, Foisy, Lavoie, Sainte-Lina, Bordenave, Thérien, Saint-Vincent, La Corey, Saint-Édouard et Bonnyville.
Les noms n'étaient pas toujours en français.
- Fort Kent était en souvenir de cette localité en Nouvelle Angleterre
- Cold Lake, longtemps connu comme le lac Froid, a été anglicisé
- Le nom de Mallaig fut choisit par les fonctionnaires du chemin de fer CNR, mais on parlait le français dans ces communautés albertaines
Malgré les noms des établissements, on parlait le français dans ces communautés albertaines.
Les curés et les missionnaires-colonisateurs, avec l'encouragement de Mgr Legal, encouragent les colons à s'installer de plus en plus vers le Nord à la marge de la forêt boréale.
- Les gelées précoces du mois d'août endommagent les récoltes
- Ces terres étaient plus propices à l'élevage et à la culture du foin qu'à la céréaliculture
Éventuellement, la politique de colonisation du gouvernement viendra à décourager ces exploitations trop à risque de la forêt boréale. Mais entre temps, plusieurs communautés sont fondées dans la région du lac la Biche, de la rivière aux Castors à l'Athabasca, on prend des terres. Ainsi sont créés Brièreville, Grandin, Gourin, Plamondon, Normandeau, tandis que d'autres colons prennent des terres dans la région du lac la Biche. Beaucoup de ces colons sont des Franco Américains, d'autres comme ceux qui s'établissent à Gourin, viennent de France, presque tous de la Bretagne.