Musée virtuel du Canada La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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Les peuples et leur territoire

Northwind Dreaming: Les Européens

   
Femmes, Fort Chipewyan, Alberta. 1899.Rien ne distinguait les Métis de Fort Chipewyan de leurs parenté indienne, et le processus de métissage n'était pas uniforme. Agnes Deans Cameron (1910:76) a observé que "Quand un Français marie une femme indienne, il délaisse sa culture d'origine pour adopter celle de sa femme, tandis que quand un Écossais prend pour femme une autochtone, celle-ci adopte la culture de son mari." Les pères français avaient tendance à être très proches de leurs enfants indiens. Parfois ces derniers étaient même absorbés par la culture de la mère. Par exemple, François Piché qui arriva dans la région avec Peter Pond en 1778. Il maria une tchipewyanne. De nos jours, à Fort Chipewyan, le nom "Piché" est considéré un nom tchipewyan, et tous ceux qui portaient ce nom étaient recensés comme des membres de la bande tchipewyanne établie par le traité 8 en 1899. Ironiquement, bien que cette dernière assertion est dure à croire, un résident de Fort Chipewyan se souvenait d'Alexandre Laviolette, le premier chef tchipewyan, comme d'un homme blond et barbu, étant à peine capable de parler le tchipewyan (Parker, 1979). Quelques pères écossais et anglais essayaient d'acculturer leurs enfants à la culture britannique. Bien qu'ils se décrivaient eux même comme des "Blancs", ils sont plus proprement décris comme des Écossais-métis distincts. Par contre, on trouve des familles indiennes avec des noms écossais. Ces exemples illustrent la fluidité des frontières ethniques et culturelles qui caractérisait les groupes sociaux de fort Chipewyan.

Cornemuse de Colin Fraser, 1825-1835.Les gens de Fort Chipewyan sont les descendants des indiens tchipewyans et cris qui profitèrent de la traite des fourrures établie en Athabasca par Peter Pond et ses successeurs. Ils sont les descendants d'hardis voyageurs français, certains étant la progéniture de mariages de français et d'indiennes, et d'orcadiens et d'écossais qui s'engageaient initialement pour une courte période de temps, mais qui restaient là pour le restant de leur vie. Les changements historiques à Fort Chipewyan et leurs rôles ont reflété des changements au sens large dans la société de la région. La population complexe qui en a découlé a une configuration unique et assure la persistance de Fort Chipewyan comme communauté moderne, prospère et hétérogène, alors qu'elle entame le troisième siècle de son existence.

Tiré de Northwind Dreaming: Kiwetin Pawatmowin Tthisi Niltsi Nats ete avec la permission du Musée provincial de l'Alberta et de Dr. Patricia McCormack.