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Musée virtuel du Canada La mise en place du Traité 8 dans le Nord-Ouest du Canada
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Les peuples et leur territoire

Le Journal de Mair: Through the Mackenzie Basin

   
Through The Mackenzie BasinLa publication de Through the Mackenzie Basin en 1908 est le point culminant de la carrière littéraire de Charles Mair, un des auteurs canadiens le plus passionnément nationaliste. Mair, alors fonctionnaire avec le service d'immigration fédéral, accompagne la commission du traité numéro 8 et la commission des certificats aux Métis partout dans ce qui est maintenant l'Alberta en tant qu'un des secrétaires officiels durant l'été de 1899. Les notes qu'il compile durant cette excursion sont la base de son récit subséquent, une description vivante et animée des gens, des événements et des paysages qu'il observe durant ce temps. Le travail est présenté du point de vue d'un amoureux de la nature et d'un apologiste convaincu de l'Empire britannique, dont la réputation et le parti pris clairement exprimé justifie qu'il soit considéré le Rudyard Kipling du Canada.

Comme source documentaire, le livre de Mair est exceptionnel. Il est écrit par un témoin de la première heure de quelques uns des événements les plus significatifs dans l'histoire du Nord-Ouest du Canada, notamment la signature du traité no 8 aux Petit lac des Esclaves, et de quelques autres adhésions subséquentes. Durant cet été, Mair participe aussi directement à l'élaboration de la distribution des certificats aux Métis. Pour interpréter les événements qui ont eu lieu, en plus des documents officiels, on considère sa relation comme la meilleure des sources publiées, même s'il est évident qu'elle est écrite par un apologiste convaincu du gouvernement. 

Les ramifications complètes de la signature du traité et des allocations des certificats aux Métis ne sont pas tout à fait apparentes à l'époque de la publication du livre, car les terres dans le district non organisé de l'Athabasca sont alors largement inoccupées. La ruée vers le Klondyke s'est amenuisée, les ressources minérales du bas de la rivière Athabasca n'ont pas encore été exploitées et le pays de la rivière de la Paix attend encore l'arrivée des colons qu'on prédit pour la région depuis longtemps. Des réserves ont été arpentées, ainsi que quelques terres à part pour plusieurs des bandes indigènes qui ont accepté le traité. Un nombre de concessions ont aussi été délimitées pour ceux qui ont choisi les certificats de terre aux Métis. La plupart de ceux qui ont choisi de prendre les certificats en argent aux Métis ont vendu leur allocation mais vivent de la terre tout de même. En 1908, beaucoup des gens du Nord vivent à peu près comme avant la colonisation, soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'endroit qui leur est cédé. L'économie est le plus grand changement dans la région, où, à cette époque, l'argent a remplacé le troc comme système d'échange.

Dans Through the Mackenzie Basin aucune vision d'éventuels conflits ou de difficulté d'interprétation des événements de 1899 ne se discerne. Mair garde un ton optimiste tout au long de la narration. D'après lui, le processus de l'accord est paisible, les indigènes sont satisfait et ont résisté à la mauvaise influence de certains individus venus faire échouer les négociations, ceux que Mair décrit comme «des Métis d'Edmonton, souillés par le contact avec des hommes blancs de la mauvaise couche de la société de cet endroit».Il n'y a rien d'étonnant à ce que Mair ait une telle perspective. Passionnément canadien, il est convaincu de la bienveillance de l'Empire britannique. Sa poésie et ses autres écrits révèlent aussi une forte affinité pour la nature et son empathie pour la malheureuse situation des Indiens de l'Amérique du Nord.

Tiré de Through the Mackenzie Basin: An Account of the Signing of the Treaty No.8 and the Scrip Commission, 1899 par Charles Mair.