Si Colbert offre des congés en 1681, c’est que depuis 1673,
la présence française à l’intérieur des terres est
officiellement encouragée par Louis Buade, comte de Frontenac.
Devenu gouverneur de la Nouvelle France, il entreprend de
construire un fort de traite sur les rives du lac Ontario, ce
qui suscite considérablement de controverse dans la colonie et
en France. Au courant des grandes richesses à faire du commerce
des fourrures, Frontenac appui aussi son compatriote
René-Robert, Cavelier de La Salle dans une expédition officielle
pour la France. Ce dernier se rend au delta du Mississippi en
1682 et nomme les terres du bassin du Mississippi, Louisiane, au
nom de Louis XIV. Ainsi faisant, les Français encerclent les
colonies américaines et contrôlent le commerce des fourrures de
l’Ouest des Grands Lacs au golfe du Mexique.
Suite à la légalisation de la traite des fourrures en
Nouvelle France, nous voyons une montée en flèche de forts de
traite alimentant le commerce du fleuve Saint-Laurent, surtout
dans la région des Grands Lacs. Le commerce des fourrures se
pratique aussi dans d’autres bassins hydrographiques du
continent surtout à l’Est et dans le Nord par le biais de divers
entrepreneurs et compagnies, entre autre la Compagnie de la Baie
d’Hudson. Au 18ième siècle, un commerce de fourrures très
lucratif se développe aussi dans le Haut-Mississippi via La
Nouvelle Orléans.
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