Né à Sorel en 1762, Jean-Baptiste Letendre se rend dans le
Nord-Ouest durant les années 17801. Il travaille pour la
Compagnie du Nord-Ouest comme « devant », c'est à dire guide de bateau entre
1785-1786, et au fort-des-Prairies (Fort-la-Corne, SK) comme
interprète en 1804. Il a pris Josephte « Crise » comme épouse, à
la façon du pays, avec qui il a des enfants. La famille
Jean-Baptiste Lagimonière (époux d’Anne-Marie Gaboury) les
rencontre en 1806. Jean-Baptiste (ou son fils qui porte le même
nom) accompagne David Thompson en 1810, et ils reviennent des
collines Beaver (maintenant le parc national de Elk Island à
l’Est d’Edmonton) avec une centaine de peaux de castor. Le même
Letendre accompagne Thompson sur la rivière Athabasca jusqu’aux
Rocheuses, mais l’abandonne au mois de janvier 1811 à la fourche
de la rivière Canoe et de la Columbia.
Letendre travaille aussi comme homme libre dans la traite des
fourrures, et tient un poste sur la rivière Saskatchewan pendant
une dizaine d’années. Il s’installe pour un certain temps dans
la colonie de la Rivière-Rouge, et un de ses fils est tué en
1816, durant La Grenouillère, lorsque s’affrontent les employés
de la CNO et de la CBH. Letendre retourne dans l’Ouest et passe
quelques années au poste de la montagne de Roches (Rocky
Mountain House). La famille revient à la Rivière-Rouge, où
Letendre s’installe comme cultivateur. Il est prospère et
s’occupe d’un clan d’une quarantaine de personnes.
Un fils s’établit à Pembina, au Dakota du Nord, tandis que
Louis travaille entre la Fourche de la Saskatchewan et le poste
de la Montée sur la rivière Nord-Saskatchewan, et sa famille
s’établit dans la région du fort Carleton durant les années
1850. Le petit-fils de Batoche fonde le village de
Batoche sur la rivière Saskatchewan-Sud en 1872, qui deviendra
le centre de la résistance métisse en 1885. On retrouve aussi le
nom Letendre dans la région du lac Ste-Anne. |