La guerre de la
Succession d'Espagne (1702-1713) implique
l’ensemble des puissances européennes et la guerre se propage
dans leurs colonies1. Suite au décès de Charles II, roi
d’Espagne, qui n’avait pas laissé de successeur, il s’avéra que son
testament laissait son trône au petit-fils de Louis XIV, ce qui
donnerait à la France le contrôle d’une grande partie des côtes
de l’Atlantique ainsi qu’au colonies espagnoles du Nouveau
Monde. Léopold 1er, l’empereur du Saint Empire romain germanique
conteste la légitimité de la France, attestant que son fils a
autant le droit d’hériter le trône d’Espagne. L’Angleterre, le
Portugal, l’Italie et les Pays-Bas s’allient avec les États
germaniques. Connu par les Britanniques comme la Guerre de la
Reine Anne, le conflit se prolonge pendant onze ans avant que
les Français soient complètement dominés par les alliés. Entre
temps, le conflit s’était propagé dans les colonies en Amérique
du Nord, où l’Acadie et la Nouvelle Angleterre s’engagent dans
des conflits meurtriers. Les Français attaquent et détruisent
Bonavista dans la colonie britannique de Terre-Neuve, tandis que
les Anglais prennent Port Royal. Ils se dirigent vers la colonie
de la Nouvelle France, lorsqu’une tempête en mer dans le golfe
du Saint-Laurent coule la flotte anglaise. L’armée française
avait fait des gains considérables en ce qui concerne la
domination de la baie d’Hudson, mais avec la fin de la guerre et
les concessions du Traité d’Utrecht, les Français doivent céder
beaucoup de leurs terres. Si la France conserve ses colonies de
la Nouvelle-France, l’Île Saint-Jean (Île du Prince Édouard) et
l’Île Royale (Cap Breton, elle perd le bassin de la baie
d’Hudson, l’Acadie et Terre-Neuve. Les Français conservent la
Louisiane, mais ce ne sera jamais une colonie profitable. Ce
traité est considéré comme signalant la fin de la croissance de
l’Empire français et le début de l’Empire britannique.
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