L’Église
catholique a beaucoup contribué au peuplement français de
l’Ouest canadien. C’était l’espoir de Mgr Alexandre Taché,
qu’une population de langue française vienne s’établir et s’unir
à la population métissée du Nord-Ouest. L’influence de son
compatriote célèbre, le père Albert Lacombe fut très forte,
surtout lorsqu’une campagne en règle fut montée pour recruter
des colons vers l’Ouest. Nous allons examiner quelques-unes des
communautés préexistantes qui dans certains cas deviennent des
centres d’importance. Durant le temps fort de la colonisation de
l’Ouest canadien, après 1890, le clergé francophone cherche
aussi à recruter des catholiques francophones pour venir prendre
des terres. Certains en feront une profession, voire une
vocation. On cherche des colons au Québec, en
Nouvelle-Angleterre et ailleurs aux Etats-Unis, comme en Europe,
surtout en France et en Belgique.
De grands ordres: les demandes du gouvernement aux homesteaders lors de l'établissement de l'Ouest
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En Alberta, les premières colonies canadiennes françaises
s’établissent dans les environs d’Edmonton, pour rayonner vers
le Nord-Est de la province, mais la colonisation se fait un peu
partout. Ainsi un petit groupe de Français s’installe dans le
centre de la province, et nomment leur village « Trochu » en
honneur de leur chef. Dans le sud de la province, à Calgary, le
juge Charles Rouleau et son frère, un médecin, s’installent à
Calgary, espérant de créer une communauté française. Encore plus
au Sud, non loin de la frontière américaine et dans les
Montagnes Rocheuses, l’industrie du charbonnage attire de la
main d’œuvre qualifiée du Nord de la France et de la Belgique.
La colonisation de la région de la Rivière-la-Paix se fait après
1909, et là aussi, il y viendra un flot de colons, surtout de
l’Est du pays.
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