La période allant de 1982 à l’an 2000 est une
période particulièrement mouvementée dans la vie de
la communauté franco-albertaine. En plus des
affaires Piquette et Mercure et de la fondation des
écoles homogènes françaises, un nombre important de
regroupements de tous genres voient le jour. Par
exemple, la Société acadienne de l’Alberta est
fondée en 1986. Le Centre Marie-Anne-Gaboury est
ouvert en 1990 et l’Association des juristes
d’expression française de l’Alberta est créée la
même année. Créée en 1991, la Société francophone de
communication gère le réseau Internet FrancAlta à
compter de 1996. L’Association multiculturelle
francophone de l’Alberta (1989) et Alliance Jeunesse
famille de l’Alberta (1999) valorisent la diversité
culturelle.
Les aînés s’affirment de façon particulière
pendant cette période. À compter de 1995,
l’opération du manoir Saint-Thomas (créé en 1982)
est consolidée à celle du Manoir Saint-Joachim,
ouvert depuis 1981. En 1990, les aînés
franco-albertains se dotent d’une association bien à
eux, la Fédération des aînés francophones de
l’Alberta qui comprend quatre regroupements
provinciaux et plus de 1 100 membres.
Les jeunes sont aussi très actifs. En 1982, FJA
dévoile le drapeau franco-albertain créé par
Jean-Pierre Grenier, étudiant à la Faculté
Saint-Jean. Le premier Parlement jeunesse de
l’Alberta est organisé en 1992. La même année, les
premiers Jeux francophones de l’Alberta permettent
aux jeunes sportifs francophones de faire valoir
leur esprit d’équipe. La Société des jeux
francophones est incorporée en 1994. FJA est l’hôte
des premiers Jeux francophones de l’Ouest qui se
déroulent à Beaumont en 1995.
La création de deux nouveaux organismes démontre
l’énergie qui anime les artistes de la communauté
francophone. Incorporée en juin 1997, la Société
francophone du centre d’arts visuels a pour mission
la promotion des artistes francophones de l’Alberta.
Fondé en 1995 le Centre de développement musical
(CDM) a le mandat de dépister et de développer le
nouveau talent albertain d’expression française. Un
nouveau local de rencontre et de répétition inauguré
en 2000 permet de réaliser l’enregistrement de
maquettes.
Dans le domaine économique, la communauté
francophone de l’Alberta vit de grands succès :
l’achat en 1986 de l’édifice du Centre 82 par un
groupe d’investisseurs francophones, l’incorporation
en 1997 de la Chambre économique de l’Alberta et le
création en 1991 de La Fondation Fernando Girard.
En région, les choses bougent aussi. Plusieurs
centres francophones régionaux célèbrent leur 75e
anniversaire pendant cette période : Bonnyville en
1982, Rivière-la-Paix en 1987, la paroisse
Sacré-Coeur de Donnelly en 1997. La Mission du Lac
La Biche devient site historique provincial en 1987
et national en 1989. On célèbre aussi l’ouverture de
centres culturels à Lethbridge (1982), à Saint-Paul
(1984), à Morinville-Legal (1985), à Plamondon
(1994) et à Saint-Isidore (1987). L’ouverture
officielle du Barbar de Saint-Isidore a lieu le 15
décembre 1989. À Calgary, la Cité des Rocheuses est
ouverte en octobre 1997.
On remarque aussi la mise sur pied de nouveaux
services dans les régions. Le 17 janvier 1992,
Saint-Isidore ouvre officiellement sa clinique
médicale francophone. Le 25 mars 1992, Saint-Paul
crée le premier centre francophone d’alphabétisation
en Alberta. La radio communautaire de
Rivière-la-Paix entre en ondes en octobre 1996.
De 1982 à l’an 2000, la communauté
franco-albertaine se développe et s’affirme de plus
en plus. |