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Mandat d'enseignement

Dans le Nord-Ouest canadien, durant la dernière partie du 19ième siècle, les missionnaires oblats de Marie Immaculée établissent un réseau d’écoles et deviennent ainsi les éducateurs les plus présents de l’Ouest. Le mandat de la congrégation oblate ne comprend pas vraiment l’enseignement scolaire, mais puisqu’il n’y avait presque pas d’écoles dans les Territoires du Nord-Ouest, l’enseignement devenait pour eux un moyen efficace de propager l’évangélisation, justifiant ainsi l’écart de leur charte papale. Ces écoles avaient deux buts. Premièrement de donner une éducation pratique aux indigènes pour mieux les préparer à vivre une vie sédentaire (en contraste à leur mode de vie de nomades) plus rapprochée aux traditions et valeurs de la civilisation de l’Europe de l’Ouest. Deuxièmement, les écoles véhiculaient un enseignement dans la foi catholique.   

Au début de leur arrivée dans le Nord-Ouest, les Oblats tenaient des écoles du jour où ils donnaient un enseignement rudimentaire, surtout aux enfants métis. En 1865, le père Albert Lacombe ouvre une première école au Fort Edmonton pour laquelle le premier instituteur est le frère Constantin Scollen. Dès 1853, le père Laurent Simonet  enseigne l’école à sa résidence de Saint-Laurent à la Rivière-Rouge (Manitoba). En 1883, le père Albert Lacombe tient aussi une école au fort MacLeod en 1883. L’instruction à ces écoles consiste de catéchisme et l’enseignement de la lecture, de l’écriture et l’arithmétique. Lorsqu’ils ont eu accès à une presse d’imprimerie, les Oblats ont imprimé des livres à matière religieuse dans les langues indigènes pour les assister dans ces efforts éducationnels.

La majorité des pères oblats, par contre, devaient voyager d’une mission à l’autre et leurs efforts pour instruire les enfants ne pouvaient qu’être sporadiques. C’est surtout leur association avec les congrégations féminines qui a aidé à accomplir leur mandat éducationnel. Les Sœurs de la Charité de Montréal (Sœurs Grises), les Sœurs de la Providence, les Filles de Jésus, les Sœurs de l’Assomption de la Vierge Marie et les Fidèles Compagnes de Jésus (entre autres) sont venues à leur aide et ont ouvert des écoles, ainsi que des hôpitaux, des orphelinats et des asiles avec beaucoup plus de succès.

Comme les missionnaires oblats, les religieuses étaient vouées à la pauvreté, et ainsi rémunérées que pour le gîte et couvert; de cette façon, il devenait possible pour les Oblats d’avoir des écoles dans leurs missions, sans à avoir à payer des salaires. Certaines de ces écoles dirigées par les religieuses ne manquaient pas de prestige et certains pensionnats, comme au lac la Biche, à Saint-Albert ou à l’Ile à la Crosse étaient assez impressionnants. La plupart de ces écoles faisaient aussi fonction d’orphelinat, souvent les petits enfants orphelins de père ou de mère étaient placés par le parent survivant dans ces institutions. On tachait d’enseigner aux jeunes filles comment tenir la maison, à coudre et à faire la cuisine. Les frères et les pères oblats instruisaient les garçons dans les métiers.

Ces écoles pour les enfants autochtones et métis n’étaient pas sans problèmes. La plupart des parents ne voyaient pas comment cette éducation pouvait avantager leurs enfants. Aussi, étant donné le mode de vie nomade des indigènes, qui vivaient de chasse et de pèche, la population résidant aux alentours des missions était constamment en flux. Si les frais de scolarité et de pension étaient généralement pris en charge par les Oblats, ce qui pouvait être avantageux pour les parents, il n’y avait aucun répit en ce qui concernait le financement de ces écoles.  Les Oblats se fiaient sur des associations caritatives catholiques en France, comme l’Oeuvre de la Sainte Enfanceet la Propagande de la Foi, mais trop souvent, cet appui était sporadique et ne suffisait pas. Dans les écoles, les enfants devaient participer aux corvées du ménage et de la ferme, ce qui aidait à subvenir aux denrées alimentaires, mais avait un effet négatif sur le temps passé aux études.

Durant les deux dernières décennies du 19ième siècle, la crise financière des écoles oblige les Oblats et les congrégations religieuses à entrer dans un partenariat avec le gouvernement fédéral en ce qui concerne les pensionnats pour indiens. Au début, la plupart des pensionnats indiens du sud de la rivière Athabasca à la frontière canado américaine (l’archidiocèse d’Edmonton et, après 1912, le diocèse de Calgary) sont dirigés par des congrégations religieuses de femmes et un directeur, généralement un oblat, qui est un salarié. En 1911, Mgr Émile Legal signe un accord avec le gouvernement du Canada pour l’administration des pensionnats indiens. L’administration de la congrégation des Oblats et du diocèse était à ce moment gérée indépendamment.

Vers 1920, les oblats commencent à administrer les pensionnats indiens (généralement après que le gouvernement fédéral a construit de nouvelles écoles dont les oblats étaient propriétaires). Ensuite, les administrateurs oblats signent des contrats avec les religieuses dans lesquels, le directeur est responsable pour l’administration de l’école, tout en donnant aux sœurs un certain contrôle sur les opérations internes des pensionnats.

Dans le Nord (l’archidiocèse de Grouard et le diocèse du Mackenzie) les écoles ont souvent été a propriété de la corporation épiscopale jusqu’à assez récemment. En 1911, Mgr Grouard (son évêque ou vicaire apostolique) signe un accord pour l’entretien des pensionnats indiens. Pendant bien des années, les allocations par tête vont directement dans la caisse du vicaire apostolique qui achète le matériel pour les écoles. Ainsi tandis qu’il s’adonnait que l’évêque était oblat, et un oblat était généralement le directeur de l’école, le vicaire des missions oblates n’était pas impliqué dans l’administration.

Lorsqu’un oblat était nommé évêque, il était dispensé de certains vœux – ceux de la pauvreté et de l’obéissance – puisqu’il devait gérer une corporation et ne pouvait pas être tenu à l’obéissance à un supérieur religieux. Ceci est compliqué dans le Nord puisque le vicaire des missions et le vicaire apostolique était souvent la même personne – la signature des documents ayant rapport aux écoles était généralement celle du vicaire apostolique. Il y avait aussi plusieurs accords dans le Nord qui définissaient le rapport entre les oblats et le vicaire apostolique – lorsqu’ils étaient clairement des employés - quoiqu’ils ne reçoivent pas un vrai salaire. Dans certains cas, le directeur de l’école était une religieuse et pas un oblat (prêtre).

En ce qui concerne l’enseignement aux colons blancs, les oblats ont été beaucoup moins impliqués dans ce domaine. Durant les années 1890, les oblats du diocèse de Saint-Albert encouragent l’établissement d’écoles pour le nombre toujours en croissance des colons francophones, mais ils entrèrent en conflit avec le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest concernant l’enseignement en français suite à l’établissement de la loi 22 s.83.
Lorsque Mgr Legal est évêque, il fonde le séminaire de la Sainte-Famille à Saint-Albert, qui devint plus tard un Juniorat. La formation de missionnaires oblats est pour la congrégation une activité constante. Le Juniorat qui est établit à Pincher Creek en 1908, se trouve trop isolé et est déplacé à Edmonton en 1911. Le Juniorat Saint-Jean devient un collège en 1943, et en 1976, il est vendu à l’Université de l’Alberta; en 1977, il est renommé la Faculté Saint-Jean et devient le Campus Saint-Jean en 2006, le campus francophone de l’université. Les oblats ont aussi été actif dans des écoles pensionnats au lac La Biche et à la mission Saint-Augustin sur la rivière La Paix, mais ces écoles étaient destinées aux enfants métis et blancs.

Références

Dunnigan, Jan and Greg Bounds. An Act of Faith: The Women and Men Religious of Edmonton Catholic Schools. Edmonton: Edmonton Catholic Schools, 2007.

Grant, John Webster. Moon of Wintertime: Missionaries and the Indians of Canada in Encounter since 1534. Toronto: University of Toronto Press, 1984.

Huel, Raymond. Proclaiming the Gospel to the Indians and the Métis. Edmonton: University of Alberta Press and Western Canadian Publishers, 1996.

Levasseur, Donat, OMI. Les Oblats de Marie Immaculée dans l’Ouest et le Nord du Canada, 1845-1967. University of Alberta Press and Western Canadian Publishers, 1995.

McCarthy, Martha. From the Great River to the Ends of the Earth: Oblate Missions to the Dene, 1847-1921. University of Alberta Press and Western Canadian Publishers, 1995.

Trottier, Soeur Alice. “Les Oblats et La Colonisation en Alberta » dans Western Oblates Studies 1/ Etudes Oblates De L'Ouest 1: Proceedings of the First Symposium on the History of the Oblates in Western and Northern Canada.  Faculté Saint-Jean, Edmonton, 18-19 mai/May 1989. Edmonton: Western Canadian Publishers and Faculté Saint-Jean, University of Alberta, 1990, pp 107-16.


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