St. Joachim / Fort Edmonton
Le fort Edmonton, malgré le fait que les administrateurs de la Compagnie de la Baie d’Hudson l’avaient nommé ainsi, était mieux connu par les commerçants de fourrures francophones comme le fort des Prairies.1 Plusieurs autres forts avaient déjà porté ce nom, entre autre, fort Carleton, fort Pitt, fort Ellice, le fort du Parc au chien, Norway House et le fort de la Montagne (Rocky Mountain House).
Les premiers missionnaires qui visitent le fort, sont deux prêtres diocésains, Modeste Demers et François Blanchet, envoyés par l’évêque de Québec par Mgr Provencher pour desservir les missions de l’Oregon, à la demande d’une vingtaine de familles de voyageurs canadiens. En route vers la côte du Pacifique, en 1838, ils s’arrêtent au fort Edmonton, où ils baptisent et marient des couples qui, à cette époque, étaient mariés « à la façon du pays ». Lorsque le prêtre diocésain, M. Jean-Baptiste Thibault, visite le fort en 1842, il note les baptêmes, les mariages et les sépultures dans un nouveau registre, qu’il nomme « Registre des Forts des Prairies ». Ce registre est conservé à la mission du lac Sainte-Anne, qui est alors résidence pour les missionnaires.
La première chapelle est construite à l’intérieur du fort Edmonton en 1859, quoiqu’il soit possible qu’il ait eu une chapelle temporaire avant cette date. La chapelle est nommé Saint-Joachim, en honneur de l’époux de Sainte Anne, sujet qui pouvait faire une bonne leçon de catéchisme pour les métis qui fréquentait cette mission. En 1876, la chapelle est déplacée sur le domaine Groat, sur une terre donné par Malcolm Groat, où se trouve le cimetière paroissial aujourd’hui. Vers 1862 ou 1863, le frère Constantin Scollen commence à enseigner l’école à la chapelle du fort; celle-ci fut effectivement la première école d’Edmonton. Après le déménagement au domaine Groat, la chapelle fut déplacée encore une fois, où se trouve aujourd’hui l’église paroissiale de Saint-Joachim.
Malgré le déplacement de la chapelle, il y avait toujours une école à la mission et, en 1883, le père Henri Grandin, qui était le prêtre résident de la mission, a invité les Fidèle Compagnes de Jésus de venir se charger de l’école. La congrégation a accepté et a dirigé un pensionnat pour les filles et les jeunes femmes de la région d’Edmonton.
Ressources
(1) Mgr Norbert Provencher dans une lettre à Mgr J. Signay, Évêque de Québec, le 8 juillet 1839, discute du “fort des Prairies” où M. Rowand est le “bourgeois”, ce qui est bien sur , le fort Edmonton. “Lettres de Monseigneur Joseph-Norbert Provencher, Premier Évêque de Saint-Boniface, Bulletin de la Société historique de Saint-Boniface, vol III, 1913.
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