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Les peuples et leur territoire

Le bassin du Mackenzie: Edmonton au Petit lac des Esclaves

   
Cheval de bât «Notre route s'étendait au travers d'une ligne de basses collines accidentées, avec des bois ici et là, presque tous des bois brûlés que le vent avait jetés par terre, un passage morne, qui incluait à notre gauche, le lac des Lys - Ascútamo Sakaigon - une nappe d'eau passablement marécageuse. À quelques miles plus loin, nous traversions le ruisseau du Whisky, le ntaiteur illicite, qui prospéra pour un temps, à l'époque des «jours des permis» dans cette place isolée. Au loin de cet endroit, la longue file des collines du Vermillon pointait à l'horizon, et présentement nous rejoignîmes la rivière Vermillon, le Wyamun des Cris, et avant la nuit tombante, le Nassokamow, ou le lac Jumeau, dressant le camp dans une épinettière piétinée, abri des bovins, dans une région désolée et nue, dans le voisinage de la cabane d'un colon solitaire. Il avait sans doute des bonnes raisons pour son choix; mais cela nous semblait une place bien moins invitante que le ruisseau Rocheux, que nous avons rejoint le lendemain, et que nous approchions en traversant de massives épinettières riches, le sol parsemé d'anémones, de campanules et de violettes, et des peupliers étonnants, blancs comme la neige, dont les feuilles venaient à peine de sortir de leurs bourgeons délicats.

Vers la fin de la journée nous arrivions au pont de Tawutináow, environ 18 miles du Landing, notre meilleur camp, sec et agréable, avec un pré, un bosquet et un bon ruisseau tout près. Ici il y a une grande tourbière qui a brûlé pendant des années - au grand péril des poneys des fréteurs, qui de temps à autre, en cherchant leur pâture, sombrent dans les profondeurs du gouffre.

Au matin on traversa une interminable succession de petits ruisseaux, dissimulés dans des vallées profondes qui tombent des collines et des muskegs au sud, et à midi, lassés de la lenteur du voyage, nous arrivions à Athabasca Landing. Une longue colline surplombe le village qui est situé tout en bas, et du haut nous avions une superbe perspective de l'agglomération et de la grande rivière, qui ressemble beaucoup à la Saskatchewan, sans les plaines. Nous étions maintenant dans l'ahurissante forêt du Nord qui s'étend, avec quelques intervalles de plaine, au 69e parallèle de latitude du nord; une jungle interminable d'épinettes broussailleuses, de peupliers noirs et blancs, de bouleaux, de mélèzes et de pins gris. Au Landing nous dressions nos toiles de tentes devant le poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson, où était, l'année dernière, le grand village en canevas des «Klondykers». [suivre]

Tiré de Through the Mackenzie Basin: An Account of the Signing of the Treaty No.8 and the Scrip Commission, 1899 par Charles Mair.