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En 1899 et apres

Les écoles résidentielles: le legs

   

L'histoire des écoles résidentielles et le débat qui se poursuit à leur sujet sont extrêmement contentieux. L'expérience des écoles résidentielles hante toujours les peuples des Premières nations et, d'après certains, a mené à une indifférence généralisée envers l'instruction d'un grand nombre de la jeunesse des Premières nations. Beaucoup de gens qui ont ressenti une "éducation" d'école résidentielle sont maintenant des parents et des grands-parents, et ont de profonds préjugés contre la formation scolaire de leurs enfants à cause de ce qu'ils ont vécu. Pour beaucoup de gens, le sujet est difficile à comprendre parce que l'expérience des écoles résidentielles n'a pas été la même pour tous ceux qui sont concernés. Il est clair que certaines écoles étaient mieux gérées que d'autres, et que certains membres du personnel étaient plus bienveillants que d'autres. Le sujet est difficile à aborder, mais l'histoire des écoles résidentielles est devenue une partie importante non seulement de l'histoire des Premières nations mais de l'histoire canadienne.


Étudiants de la mission crieSéparés de leur famille, de leurs amis, et dans bien des cas, du seul foyer qu'ils connaissaient, les enfants des Premières nations sont rassemblés, regroupés par niveau d'âge, à l'école résidentielle à l'automne de chaque année. Une fois arrivées à l'école, ils se font interdire de parler leur langue maternelle et leurs surveillants ne leurs parlent qu'en anglais, les punissant s'ils retournent à leur propre langue. Dans bien des cas, les enfants ne savent rien de la langue anglaise en arrivant, ce qui leur impose plusieurs années de silence avant qu'ils soient même en capacité d'exprimer leurs besoins.

L'environnement scolaire contraste rudement avec l'environnement familial des enfants autochtones où comme membres de la famille ils contribuaient de façon importante - il était entendu qu'ils aidaient au train de vie quotidien - s'occupant des filets, nourrissant les chiens et allant chercher du bois, coupant la viande et le poisson pour le sécher. L'école n'exigeait pas grand chose en comparaison. Un enfant n'avait aucune responsabilité pour le bien-être des autres. À l'école résidentielle, l'enfant autochtone n'était pas le gardien de ses pairs, même pas des siens, comme, en bien des cas, leurs activités étaient surveillées de près et on s'attendait à ce que les enfants se conforment à des règlements de comportement strict. 

Les écoles étaient des places très difficiles et solitaires pour beaucoup d'enfants mais elles avaient un effet sur la famille en entier. Si les enfants revenaient à la maison pour les mois d'été, dans bien des cas, les parents trouvaient qu'ils avaient changé d'une façon significative. Ils n'étaient plus intéressés d'aider aux travaux quotidiens et au lieu de passer du temps avec la famille, qui devenait pour eux de plus en plus étrangère avec chaque année passée au loin, nombreux préféraient passer du temps avec des enfants de leur âge qui allaient aussi à l'école résidentielle. 

Il est probable que l'effet le plus dévastateur des écoles a été que les enfants ont perdu l'habilité de parler leur propre langue - qui brisait effectivement les moyens de communication et du partage du savoir-faire traditionnel entre les parents et leurs enfants. De plus les enfants se faisaient enseigner à l'école que leur culture était de quelque façon inférieure et ne valait pas la peine d'être conservée. En conséquence, les écoles résidentielles ont déréglé la transmission des croyances, des savoir-faire, et des connaissances traditionnelles d'une génération à une autre, et ont délibérément aliéné les enfants de leur héritage en les encourageant de le rejeter et d'embrasser une perspective et des croyances plus européennes.

Quoique le choc culturel soit énorme, sans les écoles résidentielles, la majorité de la jeunesse des Premières nations n'aurait jamais appris à lire et à écrire, ou ni d'en apprendre au sujet du monde et d'autres modes de vie. 

Durant les années cinquantes, le gouvernement canadien commence à comprendre que la politique des écoles résidentielles est un échec. La dernière école résidentielle est fermée trente ans plus tard. 

Aujourd'hui les peuples autochtones veulent que ce qui a été fait à leurs communautés en conséquence des écoles résidentielles soit reconnu. Les peuples autochtones ont demandé, et ont reçu, des excuses officielles des Églises anglicanes, unies et catholiques qui géraient et s'occupaient d'écoles résidentielles. Avec de plus en plus d'anciens étudiants des écoles résidentielles qui s'avancent et font le récit des abus sexuels et physiques qu'ils ont vécu, plusieurs des administrateurs de ces écoles ont reçu des condamnations au criminel.

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