La vie à la rivière Rouge
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Les peuples ont divisé le terrain en seigneuries, un système qui
était utilisé au Québec et en Écosse. Ce système permettait des lots
longs et minces, la ferme près de la rivière et les pâturage au-delà des
champs. Les Indigènes et les voyageurs avaient commencé à s’établir
autour des « Forks », tel qu’ils appelaient l’embouchure de la rivière
Assiniboine, à l’endroit où elle s’infiltrait dans la « Red River ». Les
colons selkirk sont arrivés de 1812 à 1814 et se sont éventuellement
établis en descendant la rivière des « Forks » dans ce qui est devenu la
paroisse « St-Andrews ». Les Orcadiens et les Anglais de la HBC se sont
établis autour d’eux et au Sud vers la « Forks » ainsi qu’à l’Ouest sur
les berges de l’Assiniboine. Les descendants francophones des voyageurs
se sont établis sur les berges de l’est de la « Red River », autour des
« Forks » et au Sud vers « Pembina. » Plusieurs de ces familles sont
arrivés au début des années 1820.
Avec le temps, les communautés ont développé une économie commune,
ajoutant la plantation de culture parmi leur saison de pêche, de chasse au
bison, de trappe et de tout emploi dont ils pouvaient être assurés dans le
commerce. Les colons selkirks étaient plus impliqués dans l’agriculture
mais devaient faire des échanges avec les communautés avoisinantes pour la
plupart de leurs besoins. Les chefs des communautés ont essayé d’amener
d’autres industries mais peu d’entre elles ont prospéré. Les communautés
pouvaient installer des moulins à moudre afin de moudre leur grain en
farine.
Durant les années 1820, des missionnaires sont venus à « Red River ».
« En février de l’année 1818, Monseigneur Joseph-Octave Plessis, évêque
de Québec, a reçu des catholiques de « Red River » une pétition demandant
un prêtre pour la colonie. Il nomma Abbot Joseph-Norbert Provencher pour
diriger la mission.»1
« Les révérends Joseph Norbert Provencher, Severe Joseph Nicholas
Dumoulin et Guillaume Etienne Edge ont été nommés par le très révérend
évêque romain catholique de Québec comme missionnaires à « Red River. »2 Le
16 juillet 1818, les trois missionnaires sont arrivés aux « Forks » et ont
commencé leur travail.
La présence anglicane à l’Ouest du Canada a été établie lorsque le
révérend John West est arrivé à la manufacture « York » en 1820. De là, il
venait au « Fort Douglas » (aujourd’hui Winnipeg), une partie de la
colonie « Red River » et tenu le premier service de l’église de
l’Angleterre dans la colonie. West a été envoyé au Canada par la société
de l’église des missionnaires (C.M.S.).3
Une des priorités de West était de « régulariser » les nombreuses familles
du commerce des fourrures, mariant les époux unis « à la façon du pays »
et baptisant les femmes et les enfants.
L’Archidiacre William Cockran, qui est arrivé en 1825, était une
présence énergique à la colonie de « Red River », disposant des paroisses
partout dans la région. Il était responsable de la construction des
églises « St-Andrew » sur la « Red » (la plus vieille église de roche
existane dans l’ouest du Canada et un site historique), « St-Mary la
Prairie » à Portage la Prairie, « St-Peter », « Dynevor », Ste-Anne, «
Poplar Point » et Ste-Margaret, « High Bluff ».4
Tous les missionnaires se faisaient un devoir de transformer la société
de « Red River » en un modèle de culture et de société européenne. En
fait, une des raisons de la promotion de la colonie par la HBC était
l’opportunité de fournir une éducation pour les enfants du commerce des
fourrures. Des pères européens avaient auparavant essayé d’éduquer leurs
enfants, certains à leur domicile, d’autres dans de petites écoles des
postes de commerce des fourrures. Plusieurs officiers du commerce des
fourrures avaient envoyé leur fils aîné à Montréal ou aux îles
britanniques pour une bonne éducation. Ils n’offraient pas cette éducation
à plusieurs de leurs autres enfants. Avec le développement de la colonie «
Red River », les opportunités pour l’éducation se sont multipliées.
Les nombreux enfants du commerce des fourrures n’étaient pas le seul
groupe qui avait besoin d’une éducation. Les colons selkirks venaient du
domaine de l’agriculture et s’inquiétaient non seulement de l’éducation
des enfants mais de plusieurs de la colonie. Ils ont vite fait de trouver
des enseignants mais ont mis plus de temps à recevoir les services du
clergé presbytérien.
Les étudiants qui apprennent à sujet de la « Red River » en lisant les
enregistrements des missionnaires concluent que toute la région était
divisée par des conflits religieux. Les prêtres catholiques refusaient de
marier leurs paroissiens non catholiques. Les missionnaires anglicans ont
essayé de transformer leurs paroissiens en fermiers et leur ont défendu
d’aller à la chasse au bison.
D’autres recherchistes ne sont pas d’accord.
« Le caractère de la vie de famille dans la colonie s’est développé
après la période initiale de consolidation. Les liens de parenté provenant
de l’environnement des postes de commerce ont continué de jouer un rôle
important dans la communauté. Ceux qui ont établi leur ferme sur la
seigneurie aux Rapides durant les premières années ont pu rapidement
assister les familles qui sont venues plus tard, une pratique qui
découlait du manque d’opportunité économique à « Red River ». Non capables
de s’établir eux-mêmes comme fermiers gentilshommes britanniques, les
familles métisses de langue anglaise utilisaient des méthodes
traditionnelles de leur parenté, pour fournir un mécanisme de support
mutuel à la communauté. »5
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