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Les Métis dans l'Ouest du Canada: O-Tee-Paym-Soo-Wuk

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Les débutsLe peuple et leurs communautésCulture et mode de vie
Gouvernement provisoire (1869-1870)

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Afin de rassembler tous les groupes de la communauté dans une cause collective, Riel convoqua une convention de représentants de la paroisse, dont douze de langue anglaise et douze de langue française, pour se rencontrer le 16 novembre afin de discuter des solutions possibles. Riel proposa qu’un gouvernement provisoire soit constitué afin de remplacer l’administration de la HBC.

Pendant ce temps, McDougall attendait toujours au sud de la frontière. Il croyait que le transfert serait valide s’il traversait la frontière avant le 1er décembre et le proclamait, avec ou sans témoin. Il croyait que le gouvernement de la HBC était fini et qu’il était libre d’entreprendre son rôle de gouverneur. La nuit du 30 novembre, il traversait la frontière, lisant la proclamation au vent et aux étoiles. Il s’avéra incorrect. Le Premier ministre John A. McDonald qui avait était informé de la résistance et savait que McDougall était retenu à la frontière, avait télégraphié l’ajournement du transfert, avec argument, que le Canada avait droit à une acquisition pacifique.

Lorsque la convention des vingt-quatre membres a reçu la proclamation de McDougall, ils crurent qu’elle était valide. Ils avaient aussi entendu une liste des droits, dressée par les membres français, et qui semblait une déclaration raisonnable. Parce qu’ils croyaient la proclamation de McDougall légitime, les Anglais désiraient le laisser entrer et lui permettre de représenter la communauté. Riel ne voulait pas le permettre. Il était conscient du lien de McDougall au Parti canadien et croyait qu’il détruirait sa position de négociateur. Les délégués ne parvinrent pas à une entente et la convention se dissout. Louis Riel continua avec ses supporteurs Métis français.

Lorsqu’elle apprit la proclamation de McDougall et sa commission demandant à John Dennis de « remettre ceux qui étaient contre l’autorité constituée », la communauté en vint presque au conflit armé. Le Parti Canadien déménagea aux environs du « Lower Fort Garry » qui était aussi soutenable que le « Upper Fort Garry ». Une impasse armée en aurait résulté, si les Canadiens n’avaient pas laissé leurs provisions de nourriture dans la maison de Schultz, à la portée des coups de feu des troupes de Riel. Le porc était surveillé par Schultz et cinquante hommes et suffirait à nourrir les loyalistes canadiens pour l’hiver. Deux cannons étaient apportés et pointaient sur la maison de Schultz, le 7 décembre, obligeant les Orangemen à se rendre. Riel et les Métis forcèrent la reddition de la maison, du porc et de la garnison.

Schultz et ses hommes ont été emprisonnés, sa femme décida de l’accompagner. Les prisonniers étaient bien traités, étaient nourris mieux que convenablement, on leur donnait des journaux et des livres à lire, ils ont même participé à un bal le jour de Noël.

Le jour après la victoire sur le Parti Canadien, Louis Riel faisait sa « Déclaration du peuple des Terres de Rupert et du Nord-ouest ». Dans sa déclaration, il proclamait l’établissement d’un gouvernement provisoire et que le celui-ci était la seule autorité légale et respectée dans la région. De plus, il disait sa volonté de négocier des termes avec le gouvernement canadien. La déclaration écrite était « une revendication du droit des Métis de négocier les termes sur lesquels l’autorité canadienne pourrait être établie au Nord-ouest »1

Finalement on avait des nouvelles d’Ottawa. Sir John A. Macdonald commença par envoyer deux commissaires pour expliquer les intentions des Canadiens. Il fit les préparations pour une expédition militaire à « Red River » à l’été de 1870. Après quoi il vit à rétablir les règlements de la HBC dans la région. Pour y parvenir, il envoyait Donald A. Smith, le commandant en charge des affaires de la compagnie, qui avait été nommé commissaire spécial. Il avait comme mandat « d’acheter » les révoltés ou de briser l’influence que Riel avait sur la colonie »2.

Donald Smith disposait du pouvoir de la HBC. À « Red River », c’était un pouvoir qui trouvait encore réponse. Smith avait son propre objectif, négocier le transfert, alors que le but de Riel était de faire reconnaître les droits des Métis à leur propre gouvernement, en reconnaissant le gouvernement provisoire.

Smith força Riel à convoquer une réunion générale extraordinaire de toute la colonie à « Upper Fort Garry » les 19 et 20 janvier 1870. Il n’y avait pas de place pour tous pour une rencontre à l’intérieur, alors les chefs des communautés et Donald Smith debout sur la tribune du mess et plus de mille personnes debout dans la cour à une température de -20° (Fahrenheit) se réunirent durant deux jours pour discuter du futur

Smith parlait aux gens, leur disant qu’ils seraient traités de façon libérale par le gouvernement canadien s’ils laissaient le transfert se faire. Il ne proclama pas le gouvernement provisoire une rébellion mais était d’accord avec la demande de Riel pour une nouvelle convention représentative, la convention de quarante membres, pour considérer ses propositions.

Riel conservait le pouvoir. Il y eut une seconde convention, qui créa une seconde loi des droits et une entente d’envoyer des délégués à Ottawa pour négocier les termes d’entrée dans la Confédération. La convention n’était pas d’accord à la répudiation du marché du Canada avec la HBC ou au fait qu’ils recherchaient un statut provincial plutôt que territorial. Ce que Riel obtint de la convention des quarante membres était l’approbation de l’établissement d’un gouvernement provisoire par intérim, représentant toute la colonie dont il serait lui-même président. Il y avait environ 12,000 personnes au Manitoba à ce moment là. De ces personnes, 5,757 étaient Métis, 4,083 étaient demi-sang, 1,565 étaient Blancs et 558 étaient Indiens. Il y avait 6,247 catholiques et 5,716 protestants.3 Le 10 février, lorsque la convention prit fin, Riel semblait avoir gagné la campagne qu’il avait commencée en octobre pour créer une colonie unie.

La semaine suivante, alors que Riel se préparait à libérer les prisonniers du « Upper Fort Garry », les loyalistes canadiens, comprenant ceux qui restaient de l’équipe des arpenteurs et ceux de l’équipe de Schultz qui s’étaient échappés ou qui avaient été libérés, décidaient d’essayer de libérer tous les prisonniers. Ils rencontrèrent Schultz et, après en avoir discuté et probablement qu’en apprenant que Riel libérait les prisonniers immédiatement, ils décidèrent de se dissocier. Malheureusement, Riel était déjà au courant de leur rencontre et était en chemin pour les arrêter. Ses cavaliers les entourèrent dans la neige épaisse, à l’extérieur du village de Winnipeg et les remirent en prison au fort.

Le capitaine Boulton, le chef du groupe, fut condamné à être fusillé, comme exemple au Parti Canadien et au gouvernement canadien. Mais finalement, sa sentence était rachetée et le nouveau gouvernement provisoire était élu. La colonie semblait attendre une annexion pacifique au Canada.

Malheureusement, John Christian Schultz s’était échappé lorsque le reste du Parti Canadien fut arrêté et se rendait en Ontario par le Minnesota pour lancer une croisade pour sauver le Nord-ouest des Métis français. Thomas Scott, un laboureur de l’Ontario et un Orangeman, avait été capturé une fois de plus. Sa répugnance et son mépris pour les Métis irritaient les gardiens au-delà de l’endurance. Alors que les gardiens l’auraient presque exécuté, les chefs Métis, incluant Riel mais surtout Ambroise Lépine, ordonna que Scott affronte la cour martiale militaire. Il fut condamné à être exécuté par un peloton de tireurs. Dans certaines familles, des mythes transmises d’une génération à l’autre existaient. L’une d’elles relatait que tous les membres du peloton devaient tirer des blancs à l’exception d’un homme qui avait une vraie munition.4 Tôt, le matin du 4 mars, un Scott incrédule fut sorti au soleil, derrière le fort et abattu par le peloton d’exécution de tireurs.

Plusieurs ont écrit au sujet de l’exécution de Scott. Il se peut qu’il ait été nécessaire de calmer les gardiens ou d’impressionner ses adversaires par la sincérité. Mais les véritables fondements de l’exécution de Thomas Scott venaient du style d’autorité qui existait dans les camps de chasse au bison. Le peuple avait parlé et les chefs ne pouvaient renverser leur décision.
En Ontario, l’exécution de Scott par la cour martiale, devint le « meurtre » d’un martyr politique. Dans les gestes du gouvernement métis provisoire se trouvaient les germes de leur conquête.

La résistance avait fait sont cours en avril 1870. Seulement deux autres obstacles devaient être élucidés. Le premier touchait les négociations entre les délégués de « Red River »et le gouvernement canadien au sujet des termes d’entrée dans la Confédération, incluant les termes d’amnistie pour ceux qui seraient impliqués dans les événements. Le second obstacle concernait la façon dont le pouvoir et l’autorité seraient transférés du gouvernement provisoire au nouveau lieutenant – gouverneur et à l’état canadien.

Lorsque les délégués quittèrent Ottawa à la fin de mars, ils supportaient une troisième liste de droits comme base de négociation. On a dit que certains changements avaient été insérés secrètement par Riel :

• L’admission du Nord-ouest dans la confédération comme province.
• Que le lieutenant – gouverneur soit bilingue.
• Qu’une amnistie générale couvre tous les actes de tous les participants à la résistance.
Il y eut une quatrième liste, qu’on croit l’œuvre de l’évêque Taché :
• L’aménagement d’écoles de dénomination nationale
• La création d’une maison supérieure ou d’un sénat, suivant le modèle du Québec.

Lorsque les délégués sont arrivés à Ottawa, ils découvrirent que l’agitation concernant la mort de Thomas Scott augmentait toujours. Deux des délégués ont passé des moments pénibles en prison avant de pouvoir passer à leur assignation, rencontrer les représentants du cabinet fédéral et négocier des termes de transfert.

L’exécution de Thomas Scott était la tragédie de la rébellion de « Red River », autorisée par Riel. Comme résultat, l’Est du Canada ne demandait pas moins que la tête de Riel sur un plateau. Les troupes du Colonel Wolseley voulaient du sang. En quittant le Fort Garry, Riel dit : nous nous sommes enfuis parce qu’il semble que nous avons été trompés. L’évêque Taché dit plus tard à l’égard de l’amnistie promise : l’honorable John A. Macdonald a menti comme un troupier.5

Les troupes régulières britanniques sous les ordres du Colonel Garnet J. Wolseley (1833-1913) ont été dépêchées pour supprimer les rebelles qui ont abandonné, sans se battre, le Fort Garry le 24 août 1870. Louis Riel s’est enfui aux États-Unis.

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