Agitation politique (1870s et 1880s)
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Il n’y a plus de débat à savoir s’ils les ont tous reçus, bien que des
évidences récentes démontrent que non. La distribution du terrain était
réglementée par deux différentes sections du décret du Manitoba, une pour
les enfants et une pour les chefs de famille, parce que la section pour le
« chef de famille » était combinée avec la législation confirmant
l’occupation déjà existante du terrain. En fait, ceci les rendait garants
de respecter les mêmes règlements que les propriétaires de fermes qui
devaient dégager une partie du terrain avant d’en avoir les titres. W.L.
Morton déclara que les parents Métis ne seraient éligibles à recevoir leur
terrain qu’après 1877. On ne s’étonne pas que peu après 1870, plusieurs
Métis cherchent à quitter la région.
Persécutés et sujets de discrimination, ils cherchèrent un autre
endroit où ils pourraient continuer leur style de vie. Plusieurs Métis
perdaient leur terre reçue de l’accord – certains la donnaient presque
alors que d’autres se faisaient escroquer. Très peu purent conserver leur
lot sur la « Red River.
Certains Métis décidaient de s’installer et de commencer à cultiver,
d’autres allaient vivre avec la famille de leur mère, sur des réserves.
Certains s’agrippaient aux vieilles coutumes, travaillant comme
transporteurs ou commerçants libres. Poursuivant le bison dans les
plaines, ils déménageaient au « North Dakota » et au Montana.
Parmi ceux qui s’installèrent, certains trouvèrent un climat convenable
et du terrain et créèrent une communauté le long de la rivière
Saskatchewan. La communauté s’appelait Saint-Laurent. On dit que la
famille Dumont était parmi les premiers pionniers. Cette famille des
prairies commença en 1794, alors qu’un commerçant de Montréal,
Jean-Baptiste Dumont pris comme compagne, Josette « Sarcisse ». Ils eurent
au moins trois enfants, nés à Edmonton, Gabriel (1795), Jean-Baptiste
(1801), et Isadore (1808). La famille vécut la plus grande partie de son
histoire en Saskatchewan. Durant les années 1860, un petit-fils, Gabriel,
devint le dirigeant d’une chasse au bison dont participaient environ 200
chasseurs, depuis la « Carlton House ». En 1868, ce groupe avait commencé
à s’installer au Sud du Saskatchewan, le père Alexis Andre avait été
envoyé pour leur servir de ministre.
Les communautés du Sud du Saskatchewan ont reçu plusieurs des personnes
qui fuyaient le harcèlement et les persécutions de « Red River ».
Batoche a d’abord été construit par des Métis qui avaient quitté « Red
River ». …Fondé en 1871 au nom de « Colonie Saint-Laurent, Batoche et ses
environs comptaient 322 personnes cette année là et 500 personnes en 1877.
Au début des années 1880, davantage de Métis vinrent du Manitoba et cette
migration menait à la création des paroisses de Batoche, Saint-Laurent,
Saintt-Antoine, « Duck Lake » et Saint-Louis comme communautés établies,
avec une population d’environ 800 – 1500 en 1883.14
Les communautés métisses se développaient selon le modèle créé par la
vie sur les lots de rivière et les chasses au bison.
En 1873, un gouvernement local métis était créé au village de
Saint-Laurent près de Batoche. Le 10 décembre, les Métis se sont assemblés
au village et élirent démocratiquement leur propre corps de gouvernement.
Gabriel Dumont était choisi par acclamation, pour être leur président pour
une période d’une année. Huit conseillers étaient aussi élus. Ensemble,
ils devaient diriger les Métis selon les règlements créés d’après les
vielles lois de la chasse au bison.
Le conseil passait des lois pour décrire les obligations du conseil,
régularisait les contrats (ie : les ententes faites le dimanche étaient
nulles et non valides) et autorisait les levées de fonds en taxant les
familles. Ils passaient également des lois concernant les pénalités pour
les crimes tels que voler des chevaux, déshonorer les filles et allumer
des feux dans les prairies au milieu de l’été. Le 27 janvier 1875, le
conseil passait des lois réglementant la chasse au bison : les vieilles
lois qui défendaient spécifiquement à quiconque de procéder avant la date
de départ désignée pour la chasse étaient décrétées et de nouvelles lois
interdisaient quiconque de laisser derrière, des carcasses de bison
inutilisées, étaient adoptées. Cette dernière démontrait un souci réel des
Métis pour leur futur qui dépendait toujours beaucoup de la disparition
rapide du bison.15
Au même instant, ceux qui poursuivaient toujours le bison étaient de
plus en plus orientés vers le Sud à la suite des troupeaux qui
disparaissaient, vers « Cypres Hills » et dans le Montana
( le site Rocky Boy qui reconnaît
les Métis http://www.cradleboard.org/sites/rocky.html, en anglais seulement) [Haut] [Retour] |
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