Deuxième Guerre Mondiale
Beaucoup de Métis servaient aussi dans les Forces des Armées
Canadiennes durant la Deuxième Guerre Mondiale. Ces hommes n’étant pas
enregistrés comme Métis, il est difficile de savoir, au vu des dossiers,
s’il s’agit de soldats de « nationalité européenne » – comme leurs
ancêtres – ou d’Autochtones canadiens. Mais il est certain qu’ils furent
nombreux à servir et certains d’entre eux se distinguèrent à un point
tel qu’ils sont facilement identifiables. Tel fut le cas, par exemple,
de Charles Henry Byce, fils d’une mère Crie originaire de la communauté
de Moose Factory (Ontario) et d’un père de race blanche (Henry Byce)
originaire de Westmeath (Ontario) et qui avait lui-même été décoré, en
1914-1918, de la médaille de conduite distinguée et de la médaille
militaire française.
Charles Henry Byce s’enrôla au régiment du lac Supérieur et sa
bravoure lui valut une première décoration – une médaille militaire – en
janvier 1945, alors que, caporal, il dirigeait un groupe de cinq hommes
chargé de couvrir de son feu une patrouille de reconnaissance qui
s’engageait par-delà la Meuse. Lorsque la patrouille fut prise sous le
feu simultané de trois positions allemandes, le caporal Byce repéra à
lui seul deux d’entre elles et les réduisit au silence avec des
grenades. Environ six semaines plus tard, il se voyait honoré de la
Médaille d’excellente pour avoir guidé son bataillon engagé dans le plus
dur combat qu’il ait connu. Lorsque le sergent intérimaire Byce et le
reste de sa compagnie occupèrent, accompagnés de quelques chars, un
groupe d’édifices. Ils furent pris sous un feu nourri d’artillerie et de
mortier, les quatre chars furent détruits et tous les officiers de la
compagnie furent blessés ou tués. Puis, quatre chars ennemis se
dirigèrent dans leur direction. Avec férocité et bravoure, Byce, qui
commandait désormais ce qui restait de la compagnie C, se battit aussi
longtemps qu’il le puit; puis, rassemblant les quelques hommes qu’il
puit trouver autour de lui, mena la retraite sous une grêle de balles.
Byce couvrit cette retraite en ciblant les fantassins ennemis pour les
empêcher de rejoindre ses hommes en retraite. L’exemple de Byce illustre
un des nombreux services offerts par des milliers de Métis et Indiens
sans statut durant la Deuxième Guerre Mondiale. Plusieurs vétérans Métis
sont à présent actifs au sein de leurs communautés locales et
contribuent de façon positive aux activités de la nation Métis.
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