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Commerçants de fourrures européens
arrivent en Alberta (1778-1795)

Illustration artistique de traiteurs de fourrures dans un canoë.

Vers le milieu des années 1770, la compétition de la traite des fourrures entre la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) et les traiteurs venant du Québec était devenue très intense et conséquemment, la CBH commença à construire des postes de traite à l'intérieur des terres afin de faire concurrence directement avec les traiteurs basés à Montréal. Le premier de ces postes a été construit en 1774 à Cumberland House (Maison Cumberland), ce qui est maintenant le nord-est de la Saskatchewan. Ceci provoqua une croissance rapide de postes au nord et à l'ouest de la part de la Compagnie de la Baie d'Hudson et ses rivales de Montréal particulièrement la Compagnie du Nord-Ouest. En 1778, des guides indiens ont indiqué l'emplacement du portage Methy (ou le portage La Loche) à Peter Pond Ce portage reliait les réseaux fluviaux de la Baie d'Hudson avec ceux de l'Arctique et permettait aux traiteurs d'accéder aux abondantes ressources de fourrures dans la région de l'Athabasca qui étaient, jusque là, en grande partie inexploitées. Pond traversa alors le portage Methy et établit par la suite un poste près du delta de la rivière Athabasca au sud du lac Athabasca.

Logo de la Compagnie du Nord-Ouest. Le succès de Pond à son nouveau poste de traite a été remarquable et par conséquent, d'autres traiteurs furent attirés dans la région. En 1788, la toute nouvelle Compagnie du Nord-Ouest a établi un nouveau poste du nom de Fort Chipewyan sur la rive sud du lac Athabasca. L'emplacement qui deviendrait Old Fort Point n'était pas idéal, et quelque temps entre 1796 et 1797, Fort Chipewyan a été déplacé à l'autre extrémité du lac à son emplacement actuel près de l'embouchure de la rivière La-Paix. À peu près en même temps, des traiteurs ont aussi commencé à construire des postes sur la rivière La-Paix de sorte que Fort Vermilion et Fort Chipewyan sont souvent perçus comme étant les premiers postes de traite permanents en Alberta.

Fort Chipewyan est rapidement devenu le centre de première importance de la traite de fourrures dans la région de l'Athabasca ainsi que l'un des plus importants au Canada. Les traiteurs de fourrures commencèrent à l'appeler « le grand magasin du nord » en raison de sa taille, de sa quantité volumineuse d'articles échangés et pour le nombre de gens qui y vivaient. La Compagnie de la Baie d'Hudson a aussi construit des postes dans la région tels que Fort Wedderburn et Nottingham House quoiqu'avec moins de succès que la Compagnie du Nord-Ouest.

La compétition entre la Compagnie de la Baie d'Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest a aussi entraîné la croissance de postes sur la rivière Saskatchewan-Nord. Dès 1790, la propagation vers l'ouest de postes de traite avait atteint les limites de ce qu'est aujourd'hui l'Alberta. En 1792, la Compagnie du Nord-Ouest a construit un nouveau poste de traite, Fort George sur la rive nord à quelques kilomètres à l'est de l'emplacement actuel d'Elk Point en Alberta. La Compagnie de la Baie d'Hudson a imité la CNO en construisant un deuxième poste à environ 250 mètres de ce premier poste. Ce deuxième poste s'appelait la Maison Buckingham. De plus, des preuves archéologiques portent à croire que des traiteurs indépendants, non associés avec les compagnies du Nord-Ouest ou de la Baie d'Hudson, auraient peut-être également exploité cet endroit stratégique. Les deux postes ainsi que les gens qu'y étaient stationnés étaient compétiteurs et voisins à partir de 1792 jusqu'en 1800. En 1800, les postes furent abandonnés car les deux compagnies décidèrent alors de construire de nouveaux postes encore plus en amont. Afin de reconnaître l'importance de ces postes, les deux emplacements sont aujourd'hui des sites historiques provinciaux.

Site de la maison Buckinham de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Les hommes qui travaillaient à la Maison Buckingham venaient principalement des îles Orkney, situées au nord de l'Écosse continentale, cependant il y avait également quelques Anglais. En revanche, Fort George était peuplé presque entièrement de Canadiens français ainsi qu'un petit nombre d'Écossais de la Haute Écosse. Plusieurs d'entre eux étaient mariés à des femmes cries et métisses, qui jouaient un rôle essentiel pour ce qui a trait au fonctionnement de ces postes tout comme les autres. Les Premières nations qui faisaient le troc à Fort George et à la Maison Buckingham étaient encore plus variées. Ils comprenaient des membres des nations Pieds-Noirs, Peigan, Gens-du-sang, T'suu T'ina (Sarcee), Gros Ventre, Cri, Assiniboine, et Ojibwa. Des chasseurs iroquois et métis faisaient également du commerce à ces postes. Les traiteurs des compagnies offraient des armes à feu, des couvertures, des perles, du tabac, de l'alcool, des couteaux et plusieurs autres marchandises européennes en échange d'une variété de fourrures, de peaux, de viandes, de graisses et de chevaux. Les deux postes ont été des sources bien importantes en viandes séchées et en pemmican pemmican pour leur compagnie.

Rivalités de la traite des fourrures (1795-1821)

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