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Klondike

La vraie richesse

L’Ouest Canadien se trouva bientôt devant un dilemme dont elle sortit d’une manière astucieuse. En effet, tous ces gens que le journal avait fait venir à Edmonton lui glissaient maintenant entre les doigts car ces Klondikers voulaient continuer leur route vers les champs aurifères du Klondike. De plus, de nombreux Francophones déjà établis dans la région partaient eux aussi et dépeuplaient les communautés francophones. Le journal trouva une solution intéressante: tous ces gens que le journal avait encouragés à venir étaient maintenant encouragés à rester dans la région pour devenir des cultivateurs, «la vraie richesse étant la terre»18.

Cette stratégie fonctionna plus ou moins, mais on le mentionna chaque fois qu’il en était question: dans l’édition du 10 février 1898 de L’Ouest Canadien, le rédacteur note «l’arrivée de nouveaux Klondykers qui n’ont pas besoin de se rendre au Yukon pour devenir riches»19.

Un peu plus tard, on mentionne même le nom de Mastaï Bertrand, «Un Klondyker a décidé de rester à Edmonton»20 et qui travaillait pour la firme Edmonton Saddlery Co dans la réparation de selles et d’attelages. À quelques occasions, le journal ne se cache pas pour décrire les dangers associés au Klondike: dans l’article «Correspondance»21, il est question de «faire attention avant d’aller au Klondyke (car il y a) beaucoup de dangers et peu de fortune».

Les conséquences positives

L’article «Nos bureaux publics»22considère que «c’est à cause du Klondyke (et) du nombre grandissant d’immigrants (qu’il y a eu) la construction de plusieurs nouveaux bureaux publics (comme le) bureau de poste et (le) bureau de douane».

Pour sa part, l’article «Augmentation»23compare l’importation et l’exportation de 1898 par rapport à 1897 et identifie trois causes principales: «le marché de l’Angleterre, le Klondyke et l’arrivée de nouveaux colons».

Le déclin

Mais vers juillet 1898, alors que plusieurs prospecteurs étaient revenus de leur périple au Klondike (parfois même sans y être parvenus) les histoires d’horreur au sujet de la «route-toute-canadienne» commençaient à faire surface et de moins en moins d’aventuriers décidèrent de passer par cette route. Même les commerces avaient enlevés le mot Klondike de leur publicité estivale24.

La fièvre de l’or était passée par Edmonton et de nombreux commerçants, francophones comme anglophones, en avaient profité. Edmonton avait grandi, en population et en importance.


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