Heritage Community Foundation Presents
Alberta Online Encyclopedia

Edmonton, 1891-1900

Les banques

Parmi les institutions les plus importantes d’Edmonton, en 1898 figurent les banques. En 1898, Edmonton possédait trois banques, dont une banque canadienne-française.

Ouverte officiellement le 26 septembre 1894, la Banque Jacques-Cartier déménagea en décembre 1894 dans un nouvel édifice situé sur le côté sud de l’avenue Jasper, à l’est de la McDougall Street (100 street) près du magasin Larue & Picard. Propriété de messieurs Chave et Hétu, cet édifice, dont le contracteur fut Alex F. Dégagné, était considéré a cette époque par le Edmonton Bulletin comme « the handsomest building in Edmonton »26.

En 1898, le gérant était Joseph-Eugène Laurencelle et il demeurait au second étage de l’édifice. Le commis de la banque était Joseph-Louis Cartier. Dans sa publicité, la banque, qui avait son bureau-chef à Montréal, disait posséder un capital payé de $500 000 et une réserve de fonds de $250 00027.

En février 1898, la banque Jacques-Cartier désirait ouvrir deux nouvelles succursales, une à Ottawa et l’autre à Saint-Jérôme. « C’était la preuve de la vitalité et confiance dans la succursale d’Edmonton »28. Edmonton-Sud, de l’autre côté de la rivière North Saskatchewan, possédait aussi une succursale de la Banque Jacques-Cartier, dans la bâtisse du Bureau de Poste29, sur l’avenue Whyte. En juin 1898 et encore en mai 1899, le rapport des Directeurs de la banque décrivait la situation satisfaisante de la banque30.

En septembre 1899, la banque dût fermer ses portes une première fois :

Les directeurs procèdent sûrement à l’oeuvre qu’ils ont entreprise de remettre l’institution sur un pied de solidité indiscutable. Il leur faut toutefois le concours de leurs déposants, sans réticence. Ce sont ces derniers qui se trouvent le plus en mesure (...) de définir la situation en souscrivant au délai de douze mois qui leur est demandé (...) Lors de la récente course, la Banque Jacques-Cartier a payé (...) $1,500,000 en deux jours; c’était déjà faire preuve d’une grande vitalité mais avec un capital restreint de $500,000 la prudence commandait impérieusement de suspendre temporairement afin de prendre des arrangements propres à sauvegarder les intérêts de tout le monde31.

Le journal L’Ouest Canadien prit rapidement sa défense :

On se demande si les billets de la Banque Jacques-Cartier sont bons. Nous n’avons qu’à dire que ces billets sont garantis par les dépôts faits par les banques du Canada au gouvernement. À nos lecteurs qui sont en relation d’affaires avec la banque, nous conseillons d’être calmes et patients. La Banque Jacques-Cartier rouvrira ses portes, nous le croyons fermement, à courte échéance32.

La Banque Jacques-Cartier rouvrit ses portes pendant quelques semaines, en novembre 189933. Mais le 11 novembre, Alphonse Desjardins était démis de ses fonctions de président de la Banque Jacques-Cartier et fut remplacé par M. G. N. Duchame [sic].

La banque dût fermer définitivement ses portes le 13 juillet 1900.

The bank has passed out of existence, having been incorporated in a new concern to be known as Provincial Bank of Canada (...) The Edmonton branch is closed (...) all the inside fixtures have been shipped east34.

Ce fut un dur coup pour Edmonton et particulièrement pour la communauté francophone, qui perdait l’un de ses pilliers économiques. L’édifice devint la propriété de la Union Bank qui ouvrit une succursale à Edmonton quelques mois plus tard.

Les autres banques ouvertes au public, en 1898 étaient la Imperial Bank, ouverte en 1892 et la Merchants’ Bank, qui ouvrit ses portes en 1898.

Les hôtels

Edmonton possédait plusieurs hôtels, sur l’avenue Jasper, qui offraient un service en français: au Queen’s Hotel (propriété de Henri Hétu, mais loué à Neville White, qui s’associera avec M. Béliveau), le barman était M. Durrant; le Alberta Hotel, le plus beau et le plus luxueux hôtel d’Edmonton35au tournant du siècle, devint la propriété de Camille David en 190036. Le barman était M. Billeau37 et le comptable, M. DeSousis. Un commis francophone avait pour nom Siméon Cloutier. En 1900, ce même Cloutier deviendra propriétaire du Victoria Hotel 38 avec G. Corriveau. J. N. Pomerleau allait, quant à lui, devenir propriétaire du célèbre Windsor Hotel, qui devint le Selkirk en 191339.


Albertasource.ca | Contact Us | Partnerships
            For more on Francophone Alberta, visit Peel’s Prairie Provinces.
Copyright © Heritage Community Foundation All Rights Reserved