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Edmonton, 1891-1900

Les Francophones à leur propre compte

Quelques Francophones résidant à Edmonton travaillaient à leur propre compte64: Luc Authier65, Émile Duplessis, Napoléon Pomerleau, Gilles Pelletier et Ernest Bérubé étaient tous menuisiers. Édouard Delorme, George Chalifoux, Alex Laboucane et Antoine Bourgeois étaient journaliers. Moïse Brunelle était valet d’écurie. Albert Brunelle et Noël Delorme conduisaient des attelages. M. Decoraux était revendeur de viande.

Adolphe Poirier, Arthur Bourchier et Alex Delorme travaillaient dans les mines de la région. Arthur Demars était ferblantier. Félix Dumont trappait. Onézime Huot était plâtrier. M. Perreault était peintre et Bélanie St-Germain était briquetier66.

Les commerçants anglophones

Finalement, certains commerces anglophones étaient liés à la communauté francophone. En effet, certains commerçants de langue anglaise désiraient faire passer de la publicité dans le journal L’Ouest Canadien et ainsi attiraient la clientèle francophone d’Edmonton. Tom Cairney était forgeron chez Edmonton Cartage. propriété des écuries de Matt McCauley. Isaac Cowie était agent des terres dans l’Ouest. Plusieurs colons viendraient le voir pour obtenir des détails concernant les richesses de la région.

Deux bouchers se faisaient la concurrence: Cornelius Gallagher67vendait des porcs aux particuliers et était le propriétaire du Gallagher Block, tandis que W. S. Edmiston avait un commerce qui portant le nom de Edmonton Pork Packing, qui achetait des porcs des fermiers pour ensuite les revendre aux bouchers et aux restaurants. Il est intéressant de constater que les deux commerçants furent maires d’Edmonton.

G. H. Graydon était le propriétaire d’une pharmacie qui vendait des produits aux klondikers. Le docteur J. D. Harrison travaillait à l’Hôpital Général et avait son bureau près de la Banque Impériale, sur l’avenue Jasper. La quincaillerie J. L. Johnson & Co faisait aussi passer de la publicité dans L’Ouest Canadien; elle était spécialisée dans la vente de peinture et de fil de fer barbelé68. Frederic Fitzgerald possédait un magasin de tabac et de journaux, tandis que John F. Forbes était comptable et avait son bureau en haut du bureau de poste. L’annonce qu’il faisait passer dans le journal disait de lui qu’il était « courtier en douanes et en immeubles »69. Finalement, Edmonton avait un dentiste, en la personne de M. Herbert Lake, qui demeurait près de l’église St-Joachim. Arrivé récemment de Toronto, il avait son bureau dans la Bâtisse Taylor.

D’après la publicité, les constructeurs de voitures Leroy & Kelly, dont le commerce était situé près de la caserne des pompiers, sur l’avenue Fraser, étaient d’abord menuisiers et pouvaient aussi ferrer les chevaux70. La maison McIntosh & Whitelaw avait une double vocation: elle vendait des meubles et elle servait aussi de pompes funèbres!71 Les assurances New York Life possédaient un bureau dont l’agent était George Dyer. Il y avait aussi une salle de spectables appelée Robertson’s Hall, dont le propriétaire était Neville White, qui était aussi en charge du Queen’s Hotel. En plus de trouver, chez Stokes & Co; de très bons cigares, on pouvait aussi jouer aux quilles. Finalement, Philip Wagner était tailleur et vendait des habits pour hommes. La maison Manchester House, quant a elle, vendait des produits secs.

Les domestiques

Pour une jeune fille, être domestique était considéré comme un emploi honorable à cette époque. Plusieurs Anglophones demeuraient dans des familles de l’élite francophone et vice-versa72. Par exemple, Elizabeth Schlitt était domestique chez madame Clavet, dont le mari était gérant du magasin Marks, Clavet & Dobie. Jane White était domestique chez les Larue, tandis que Sarah Brunette était domestique chez madame Brown73. Anna Juneau était domestique chez madame Prince, la femme de l’avocat Antonio Prince. Ernestine Rocque, pour sa part, demeurait avec madame W. T. Henry dont le mari s’associera plus tard avec J. T. Blowey pour former un grand magasin de meubles, Henry Blowey. Finalement, mademoiselle Jessie Segers demeurait chez Madame Fortin, la femme de F. D. Fortin, le commis chez McDougall & Secord.

Edmonton, une ville qui plaît

Malgré une faible population, il semble qu’Edmonton avait beaucoup pour plaire: maintenant desservie par un train, elle possédait de nombreux services publics et une situation géographique enviable, près de la North Saskatchewan, sur le haut d’une pente. Edmonton possédait aussi plusieurs commerces qui subvenaient aux besoins de la population grandissante.

À partir de 1898, plusieurs nouveaux commerces verront le jour à cause du Klondike. L’avenue Jasper devenait de plus en plus achalandée; il fallait maintenant agrandir le secteur commercial en utilisant des rues perpendiculaires à l’avenue Jasper, comme la rue Fraser ou Queens.

Selon le Lowe’s Directory, tout ce qui manquait maintenant à Edmonton était un aqueduc: « All that is now wanting is an efficient water works system, and this, with the excellent waters of the Saskatchewan close at hand should only be a question of time »74.

En guise de conclusion à cette partie de l’étude, voici ce que l’annuaire Henderson Directory écrivait au sujet d’Edmonton, dans son édition de 1899 :

The town is built on the northern bank of the Saskatchewan River, and the view is simply perfect. The main business thoroughfare (Jasper Avenue) runs east to west, parallel with the river, and a minute’s walk to the edge of its banks, at once discloses a lovely panoramic view. The river at this point is about 200 yards wide and lies about 200 feet below the town level. Looking across in a south-westerly direction the town of Strathcona (late South Edmonton) is visible on the opposite bank, and the piers of the new bridge, the superstucture of which is now in course of erection and due to be finished during the present autumn, can plainly be seen. The importance of this bridge to Edmonton can hardly be overrated, and its completion will be hailed with general satisfaction75.


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