Par William N.T. Wylie
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Les procédés de lavage par voie humide ou sèche ont été
introduit assez tôt dans le pas du Nid-du-Corbeau. Les lavoirs
par voie humide servaient à nettoyer les fines qui étaient
préparées pour des fourneaux à coke à Hosmer, Leitch et Lille
avant la Première Guerre mondiale, et pour la mine International
à Coleman pendant les années trente. Ce procédé utilisait des
cribles pour submerger le charbon dans un liquide et le séparer
par la flottaison, le charbon montant à la surface tandis que
les impuretés sombraient. Le charbon était généralement séché
avec une source de chaleur. Durant les années trente, un
meilleur procédé de lavage est inventé par G. A. Vissac,
directeur général de West Canadian Collieries à Blairmore. Dans
une industrie où la machinerie était généralement produite aux
États-Unis ou en Europe, le crible de Vissac est singulier en ce
que cette invention locale a été largement adoptée dans
lindustrie. Lancé à la mine Greenhill en 1933, ce crible a été
utilisé, plus tard, ailleurs en Alberta et dans les États
américains avoisinants. Finalement les lavoirs à voie sèche
commencent à servir entre la Première et la Deuxième Guerre
mondiale. Développé en Grande Bretagne, ce procédé utilise des
courants dair pour nettoyer et assécher le charbon. Ce système
était en usage à Blairmore et Coleman en 1926.7
Avec le temps, lutilisation des lavoirs mécaniques augmente
avec la demande pour dun charbon plus propre, et avec lemphase
croissant sur la réduction du coût de la main-doeuvre. Ces
soucis ont mené à ladoption des laveries dans les plus grandes
installations du Coal Branch vers la fin des années trente, et
encore plus au début des années quarante lorsque la
main-doeuvre commence à diminuer sensiblement. Des lavoirs par
voie sèche ou humide sont installés à Mountain Park en 1938, et
après à Cadomin, Luscar, Coal Valley et Sterco. La mine Galt No.
8 à Lethbridge a ouvert une laverie à voie sèche en 1942. Des
cribles Vissac ont été utilisés à Nordegg.8
En certains endroits, le charbon était traité davantage pour
satisfaire des marchés spécialisés. Dans le pas du
Nid-du-Corbeau, des fours de cokerie sont installés à Morrissey,
Fernie, Hosmer, Michel, Coleman, Lille et les Leitch Collieries
avant la Première Guerre mondiale, afin de produire le
combustible pour les fonderies dans la région Kootenay de la
Colombie Britannique et dans lÉtat de Montana avoisinant. Du coke de très haute proportion de carbone, était
produit dans ces fours en chauffant des fines dans un
environnement étanche à lair. La plupart des fours du Pas
étaient des structures sphériques en brique du style
traditionnel en "ruche dabeille", dans lesquels presque tout le
travail était fait manuellement. Par contre, plusieurs étaient
mécanisés, comme les fours Mitchell à Leitch, et des fours
Bernard, un modèle belge, étaient utilisés à Lille par West
Canadian Collieries, une maison française.9
On construit aussi des briqueteries aux sites miniers où il y a
une grande quantité de charbon friable. Dans le procédé de
briquetage, sous leffet de chaleur et de pression, le charbon
est lié avec du goudron ou de lasphalte fondu ou écrasé. Le
résultat était des pièces de charbon qui trouvaient plus
facilement un marché, qui brûlaient plus efficacement et qui
cassaient moins au cours de lexpédition. Dépendant de leur
qualité, les briquettes se vendaient pour lusage domestique ou
industriel. Il y avait des briqueteries à Bankhead, dans la
région de Banff, par 1907; à Nordegg en 1936; à Luscar dans la
Coal Branch et, finalement, à Michel dans le pas du
Nid-du-Corbeau, en 1954. 10
Suite au procédé de préparation, le charbon ou les briquettes
étaient généralement chargés dans des wagons couverts ou, autour
des années cinquante, dans des camions, qui étaient manoeuvrés
sous lédifice du culbuteur ou la briqueterie. A la plupart des
mines, le charbon tombait des silos le long dune chute dans les
wagons couverts. Au cours des années trente, des flèches de
chargement étaient souvent utilisées pour minimiser le bris. Ces
grues ou chargeurs étaient aussi fixés sur des courroies de
convoyeur pour distribuer le charbon également dans les chars.
Ensuite, le charbon passait les embranchements de la voie ferrée
qui souvent avaient été construits par les compagnies
elles-mêmes pour rejoindre la voie ferrée principale pour la
livraison finale vers les marchés.11
William N. T. Wylie, « Coal-Mining Landscapes:
Commemorating Coal Mining in Alberta and Southeastern British
Columbia », une étude sur la commémoration de l'industrie
houllière en Alberta et dans le sud-est de la
Colombie-Britannique préparée pour la Commission des sites et
monuments historiques au Canada, l'Agence Parcs Canada, 2001
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