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Edmonton, 1891-1900

Les Francophones d’Edmonton

Il existait plusieurs Francophones qui occupaient des postes importants à Edmonton: le Bureau des Terres Dominion Land Office était sous la responsabilité du registraire George Roy et était assisté de Antonio Prince et de Jules Royal, le fils du lieutenant-gouverneur des Territoires du Nord-Ouest Joseph Royal.

L’Hôpital Général, géré par les Soeurs Grises, offrait depuis 1895 ses services et était situé tout près de l’église St-Joachim, dans l’ouest de la ville. L’hôpital possédait à ses débuts 35 lits. « A large and well equipped hospital, free to all denominations is situated in the west end of the town »40.

Professionnels francophones d’Edmonton

Quelques professionnels francophones, haut placé dans la communauté, faisaient paraître de la publicité dans les journaux de la ville: le docteur Philippe Roy, arrivé de Montréal en juillet 1898, avait son bureau à sa résidence, sur la 4th Street tout près de l’avenue Victoria de même que Frédéric Villeneuve, avocat et notaire, Membre de l’Assemblée Législative des Territoire du Nord-Ouest et éditeur en chef du journal L’Ouest Canadien.

La paroisse St-Joachim

En 1898, plusieurs francophones avaient élu domicile à Edmonton. Le recensement fait par la paroisse St-Joachim en 1899 fait état de 555 personnes, dont 382 de langue française41. C’est d’abord autour de la paroisse qu’ils se regroupaient, sorte de cadre social qui permettaient de centraliser les efforts de la communauté :

Guidé par leur conviction que la meilleure façon de sauvegarder l’identité canadienne-française était de recréer le milieu québécois, le premier soin des prêtres était d’établir aussi rapidement que possible une paroisse dans chaque endroit où s’établissaient des Canadiens-français42.

Située dans la partie ouest de la ville, la paroisse St-Joachim était assez éloignée du centre-ville pour se développer en tant que communauté distincte, mais assez proche pour recevoir tous les services et les avantages d’une ville moderne. D’ailleurs, de nombreux lots entourant l’église n’avaient pas encore été vendus; cela donnait une impression de distance et d’éloignement.

L’église

L’église datait de 1877 et il fallut en construire une nouvelle qui pouvait accomoder plus de fidèles car elle était la seule église catholique d’Edmonton. Le journal L’Ouest Canadien mentionne en effet que « l’instruction se fait alternativement en anglais et en français »43. En 1899, l’église que l’on connait aujourd’hui, située au coin de la 10 street (110 rue) et l’avenue Victoria (100 avenue) était terminée.

L’école

Une fois l’église mise en place, il fallait une école pour y dispenser l’enseignement à la jeunesse catholique francophone. En 1888 Mgr Grandin fit venir cinq religieuses de la communauté des Fidèles Compagnes de Jésus, qui arrivèrent à Edmonton au mois d’octobre et fondèrent immédiatement un couvent pour jeunes filles. Vers la fin de 1888, les autorités locales eurent le droit de créer un district scolaire catholique séparé #7, appelé Saint-Joachim. Et lors de l’élection du conseil scolaire, George Roy en fut le premier président et Antonio Prince en fut le premier secrétaire44.

L’élite

Mis à part le clergé, l’élite de la communauté canadienne-française d’Edmonton se retrouvait principalement parmi les commerçants et les professionnels.

L’interaction entre les divers groupes de la communauté est visible au niveau des présidents de la Société Saint-Jean-Baptiste. Ceux qui occupèrent cette fonction entre 1888 et 1900 étaient impliqués aussi au niveau de la ville d’Edmonton. Ces hommes faisaient partie d’une élite; ils étaient instruits, prospères et bilingues. Ils voulaient faire avancer les intérêts nationaux des canadiens-français; ils voulaient aussi participer, avec les autres pionniers, au développement de l’Ouest45.

Les familles francophones importantes d’Edmonton se mariaient même entre elles: « les Gariépy, les Lessard et les Déchène étaient liées entre elles par des mariages. De plus, ces mariages garantissaient que ces hommes, appelés à devenir très importants, collaboreraient étroitement les uns avec les autres »46.

En fait, l’élite qui surgit à la suite des difficultés soulevées autour des droits des Francophones, avait pour mandat de représenter les intérêts des Francophones dans le but de faire avancer leur cause. Que ce soit au niveau politique, économique ou social, le rôle qu’a joué l’élite canadienne-française n’était pas à négliger. Et qui de mieux placés que ces gens, originaires pour la plupart du Québec et donc déjà conscientisés aux problèmes de droits de la minorité. Jour après jour, ils avaient la possibilité de rencontrer « l’Autre », le majoritaire et d’utiliser leur influence pour lui faire voir leur loyauté et leur désir de coopération. Cette élite francophone créera une foule d’organismes dont le but ultime était la préservation de la communauté et son sentiment d’appartenance.

Enregistrement audionumérique

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Le texte et l'enregistrement sont en anglais seulement.


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