St-Albert
La communauté de St-Albert naît grâce au Père Lacombe
désirant établir une paroisse Métis. C’est un lieu commémorant son passé
richissime dont le noyau était la mission historique des Oblats
Catholiques. La Chapelle du Père Lacombe, construite en 1861, et
désignée comme site historique provincial, fait partie intégrale de
Mission Hill. La communauté s’étendait autour de la Mission.
La trajectoire de St-Albert débute avec la rencontre du père Lacombe
avec le comte de Southesk à la mission du Lac-Ste-Anne en 1859. Le comte
de Southesk a convaincu l’Évêque Tâché de visiter l’ouest en 1860
permettant ainsi à Lacombe de lui montrer l’emplacement de St-Albert.
L’Évêque Tâché béni ce dernier comme une mission en janvier 1861, et dès
le 1er avril la Mission St-Albert est construite afin de desservir la
communauté Métis, connue sous le nom de Big Lake.
La vallée Sturgeon River façonne le panorama de St-Albert. Ces eaux si
paisibles et peu profondes créent des petits monts et des collines en
contraste avec l’étendue vaste des prairies. Les lopins de terres
démarqués par la rivière le long des rives de Sturgeon River, sont
attribués d’après le système rural des villes du Québec. Les courants,
les ravins, les voies d’assèchements continuent d’être préservés dans
leur état naturel au plus possible en enclin avec le décor urbain
actuel. La rivière était nommée d’après les gros poissons qui s’y
trouvent.
La communauté de la mission se développait à tel point qu’il fallait
construire un pont au-dessus de Sturgeon River en 1862 afin de faciliter
les déplacements entre passages le Fort Edmonton et ses environs. En
1863, un besoin d’une école et de soins médicaux par les Sœurs Grises se
faisait ressentir. Lorsque la première maison était construite, les
trois sœurs du Lac-Ste-Anne s’établirent en 1863 à St-Albert. Leur
arrivée était la bienvenue tout comme la mise en place d’un moulin à
blé.[insérer croquis du moulin à blé] par le père Lacombe.
La plus ancienne des écoles dans la région était le conseil
scolaire catholique numéro 3 de St-Albert. Sous l’égide de
Ste-Marguérite d'Youville, les Sœurs Grises fondaient en 1864 un
orphelinat, un hôpital et une école. Environ vingt enfants Métis étaient
les premiers étudiants. Parmi les matières enseignées il y avait non
seulement le français et l’anglais, la grammaire, les mathématiques, le
catéchisme mais aussi des travaux manuels tels la sculpture en bois et
l’agriculture pour les garçons et la couture, la cuisine, le jardinage
pour les filles.
Une des raisons pour le développement de la communauté était le profond
désir d’établir les Métis dans une vie agraire. Beaucoup d’entres eux
s’étaient établis autour du Lac-Ste-Anne mais la terre dure et grise, le
manque de terreau, le climat plus frisquet comparé à la région
d'Edmonton coupaient court au temps de récolte du blé. Par contre, les
colons de St-Albert dénichaient une terre noire très fertile de deux à
trois pieds de profondeur facile à travailler et ils espéraient que
cette région aurait un temps de récolte plus avancé. Par contre, les
lieux avaient été ravagés par un feu de forêt ayant ainsi déjà défriché
les terrains.
Quant à la végétation, elle différait de celle de Lac-Ste-Anne puisque
composée de peupliers, de saules, des buissons plutôt que du taillis
épais de la taïga. Le peuple Métis se réjouissait de cette abondance de
baies des bois, de fraises, d'amerlanches, de merises, de cerises à
grappes, de groseilles, de groseilles à grappes, ainsi que des marécages
avec ses touffes d’herbes sauvages servant de pâturage aux animaux en
hiver.
Sans omettre le gibier à plumes dont les oeufs pouvaient être ramassés
et les étendues de poissons frais. La communauté dépendait beaucoup de
poissons durant les mois d’été et séchait ainsi ceux capturés lors des
saisons d’eaux basses. La région de Big Lake et la vallée du Sturgeon
River sont encore des habitats naturels très important pour le gibier et
les poissons.
Beaucoup de Métis et peuples Autochtones visitaient la chapelle
construite et ces lieux et déménageaient dans des maisons à rondins
construites au pied de la colline. Les Métis adoptaient un nouveau style
de vie agricole comparé à celui plus traditionnel de chasseurs et de
pêcheurs. Les Métis avaient une grande peine à s’ajuster à ce nouveau
mode de vie et vivaient de pemmican, de viande séchée, de baies sauvages
et des fois de bannock. Les fermes n’étaient pas rentables de suite.
A la longue, les fermes Métis se dispersèrent et les immigrants
québécois s’y intégraient. La communauté aux alentours de St-Albert à la
réputation d’être la plus grande communauté française au Canada hors
Québec.
En 1900, St-Albert est incorporé comme village et en 1904 comme petite
ville. St-Albert est officiellement une ville depuis 1977. La ville
moderne de St-Albert est située au nord-ouest d’Edmonton et au sud et à
l’est des limites d’Edmonton ; séparée par l’intersection de Spruce
Grove-Sturgeon-St-Albert de McKenny Avenue et le chemin St-Albert.
Aujourd’hui, St-Albert est une ville florissante de plus de 54 000
résidents. Avec plus de 34 km de pistes cyclables, 1 100 acres d’espaces
verts, le Arden Theatre, les studios des arts visuels, le Musée Héritage,
et divers activités nombreuses, il est compréhensible pourquoi St-Albert
est reconnu pour son héritage enrichissant, sa communauté artistique et
son environnement naturel. La ville à un héritage français reconnu et
les écoles "publiques" sont catholiques tandis que les autres sont
protestantes.
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